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Semaine numéro deux, le bilan

By 23:25:00 ,


Pour vivre il faut guérir. Pour guérir, il faut grossir. Pour grossir, il faut manger. Manger, manger, manger, manger, manger, manger. Et arrêter de trop penser, calculer, anticiper. Et ensuite … ensuite je pourrais conjuguer d'autres verbes : m'amuser, sourire, rire, voyager, AIMER (un amoureux), faire l'amour, devenir un jour maman… Bon, certaines de ces choses peuvent commencer à se conjuguer avec la guérison en même temps. Heureusement, car ce processus risque de prendre un peu de temps. Des mois hein, pas des années ! 


Je recommence déjà à vivre. Ça veut dire que je guéris un peu chaque jour.
Je parle. Je parle, parle, parle, parle, parle… Un vrai moulin à paroles ! Et je ne me cache plus !
Je ris. Sauf quand je stresse / anticipe / calcule … Et c'est bien dommage. Sinon je rirais toute la journée ! Ou je pleurerais. De joie ou d'émotion de préférence. En somme, le retour des émotions et la fin de l'apathie.
J'aime. Pas un amoureux, pas encore. C'est un peu tôt. Mais je vous préviens que quand je serai guérie, il aura intérêt à s'accrocher celui-là. Je l'aimerai de tout mon cœur. En attendant, j'aime autrement. Mes parents, mes amis (qui m'aident et me soutiennent chaque jour), des odeurs, des saveurs (nouvelles ou retrouvées… tellement chouette!), des musiques, des images, des films, ou encore des moments tout simplement…
Je prends le temps de vivre. Je me fiche des horaires. Fini la petite horloge dans la tête. Je me lève à l'heure où j'ai envie, pareil pour le coucher (bon en essayant de ne pas abuser hein!). De toute façon je n'ai jamais été une adepte de la grasse mat' jusqu'à midi et de se coucher à quatre heures du matin. Je mange à l'heure où j'ai faim (en m'astreignant à quelques règles tout de même… pour reprendre du poids!). Si seulement je n'avais pas ces fichus horaires au travail…
J'ose. De nouveaux défis chaque jour. Et un défi réussi est un défi à garder. A renouveler tout les jours. Et chose incroyable (incroyablement normale!), à chaque étape franchie, je me sens encore mieux ! Explosion de fierté qui bouillonne en moi. Car dans cette maladie, on est un peu comme un gamin, à réapprendre des choses tellement naturelles pour tout le reste du monde. Et peut-être a-t-on besoin, comme un enfant, de reconnaissance ? Pour cela que les proches sont tellement important. Impossible de s'en sortir seule. Mais avec eux, j'y arriverai.

Attention, tout n'est pas toujours rose. Je me fais violence, j'ai peur tout les jours (peurs que j'essaie de pulvériser par divers moyens, j'y reviendrai.). Ca va être un chemin semé d’embûches (comme dans la forêt dans le film « Princess Bride »…), car mon esprit démoniaque s'acharne ! Mais le petit ange de l'autre côté va batailler ! Le bousiller ! Promis.


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