j'avais un rêve... (comme Martin)
J'avais un rêve quand j'étais petite fille. Je rêvais d'une famille nombreuse, je voulais au moins 4 enfants. J'adorais pouponner, m'occuper de ma petite sœur, de mes cousins quand ils étaient bébés… Je me voyais avoir mon premier enfant jeune, histoire de ne pas être trop âgée quand ils seraient grands. Je rêvais même de jumeaux, mais comme il n'y en avait pas dans ma famille, il aurait fallu trouver un mari qui en ait ! Mais bon, ça c'était l'idéal. J'étais une petite fille pleine de rêve, celui ci s'est plus ou moins écroulé avec la maladie. Pourrais-je un jour avoir des enfants ? Mon corps sera-t-il assez fort ? Rencontrerai-je également l'homme avec qui j'aurai envie d'en avoir ? Que de questions… J'ai peur. Peur de ne jamais pouvoir. Physiquement, après tant d'années de maladie. On me dit que c'est possible. Alors j'essaie d'y croire et de guérir...
Et après d'autres questions : serais-je capable d'éduquer cet enfant, de ne pas lui transmettre mes angoisses, de le protéger, de l'aimer comme il se doit ? D'être toujours là pour lui, dans la joie comme dans le malheur, ça vaut pour le mariage mais encore plus pour les enfants. On ne divorce pas de ses enfants. Ils sont là pour toute la vie, pour le meilleur et pour le pire. Je m'en rends compte par ma relation avec mes parents. J'ai 25 ans, nous sommes à présent toutes les 3 adultes (avec plus ou moins besoin de leur aide néanmoins), ils devraient « être tranquilles » en quelque sorte. Sauf que non. Les parents ne seront jamais tranquilles, ils resteront toujours des parents, soucieux du bien-être de leurs enfants. En ce moment mes parents sont très présent pour moi, dans tout ces moments et ces étapes que je franchis. Je ne les remercierai jamais assez. Je me dit qu'ils en ont du mérite. Ils ne devaient pas se douter, naïfs, du haut de leurs 20 ans, qu'ils allaient en prendre pour toute la vie. Mon père m'a dit qu'en effet, ils ne savaient pas. Mais ils ont appris, l'école de la vie, l'école des enfants. J'aimerai un jour devenir maman, ce désir profond ne m'a jamais quitté, mais je sais à présent que ce moment ne sera pas anodin. Si un jour j'ai un enfant, il faudra que je sois prête. A l'accueillir, à l'aimer, à le soutenir tout au long de sa vie. Être là pour lui (et ne pas le faire pour que lui soit là pour moi, pour « combler un vide », comme on voit souvent et je trouve ça bien triste), et ne surtout pas lui transmettre mes angoisses.
2 commentaires
Parfois je me dis que cela aurait été plus simple de les faire sans trop réfléchir, car le temps passant toutes ces questions que tu posent, et d'autres, sont omniprésente avec la thématique de ma potentielle parentalité, et la décision devient plus difficile. Plus angoissante...
RépondreSupprimertrès joli ton petit texte ma bichette, très touchant. Mais tu sais, dans le film "Timoty green" il y a une phrase que j'adore du couple qui veut adopter qui a a vécu avec ce petit pendant 1 an, ils disent "on fera de meilleures erreurs", car il y en as toujours =)
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