une petite tristesse... au milieu du bonheur
Je suis un peu triste. Un peu triste pour des choses idiotes, mais bon... J'étais au sport, il y avait la petite bande habituelle. Nous avons fait un cours et certaines sont restées au cours d'après. Mais moi je ne pouvais pas, car sinon dès le lundi j'aurais fait la moitié de ce que j'ai « le droit » dans la semaine... Je m'y serai autorisée peut-être si je n'avais pas perdu ces fichus 200 grammes la dernière fois chez le médecin. Ou si j'avais mangé un peu plus qu'une pomme au goûter... Mais non, pas encore le droit.
J'en ai assez de tout ça, je n'ai qu'une envie, gagner ces derniers kilos et faire ce que je veux. Avoir le droit d'aller au sport à deux séances si j'ai envie, avoir le droit de manger un peu moins lors d'un repas quand je n'ai pas trop faim... Mais pour ça il faut que j'arrive à faire l'inverse aussi : ne pas aller au sport si je suis fatiguée, plus manger si j'ai très faim ou si j'ai envie de gourmandise... La flexibilité doit aller dans les deux sens. Mais pour l'heure, c'est un peu difficile et je suis un peu fatiguée de tout ça.
C'est un petit coup de mou qui s'inscrit néanmoins dans un quotidien très chouette qui est le mien : un amoureux toujours présent, drôle, attentionné... Je reviens d'un chouette week-end avec lui à Paris. Durant ce week-end par exemple, les évolutions sur le plan de la maladie je peux en citer quelques uns :
-avant j'aurais angoissé de ne pas faire de sport dans la journée (la marche dans la ville n'étais pas considérée comme de l'exercice...)
-avant j'aurais angoissé quant au choix des resto : finalement, la seule chose qui importait était qu'il y ait des choix végétarien ou de poisson. Et ça importait même plus aux autres, j'étais prête à aller dans un fast-food (nous étions avec des enfants qui ne réclamaient que ça) si c'était plus simple. Mais nous avons trouvé des chouettes endroits : asiatique (japonais et coréen) et bar à vin. Avant je n'aurais pas été moi-même durant ces moments, j'aurais anticipé, me serait sentie mal après.
-avant j'aurais angoissé durant le petit-déjeuner chez sa sœur, ne sachant pas ce que nous allions manger le midi. Mais j'ai mangé comme d'habitude et comme les autres, et j'ai ainsi pu profiter des moments avec tout le monde.
-avant j'aurais regardé toutes les filles qui passaient en les enviant, comme elles étaient jolies et sûres d'elle. Je n'envie personne, la preuve est que j'ai l'amoureux le plus génial au monde.
-avant j'aurais vérifié mon reflet mille fois dans les différentes vitrines. Je ne me souviens pas l'avoir fait (peut-être que si, mais ça devait être minime).
-avant je me serais dit, au contact de ces 3 enfants, que les parents avaient de la chance mais que ça ne m'arriverait jamais. J'ai profité de ces enfants, d'entendre leurs rires, de jouer avec eux, en imaginant sans cesse le jour où les miens arriveront.
Ma vie est belle. Alors cette petite tristesse, ça y est, elle est déjà envolée. Et bientôt, dans quelques mois j'espère, je serais libre de faire ce que j'ai envie. Libérée de cette maladie.
Illustrations de l'artiste Camille de Cussac, découverte à Paris justement :)
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