Manger La Vie

vendredi 24 juin

(il fait enfin beau !)

Au boulot tout à l'heure, la diététicienne au téléphone, qui évoque une nouvelle patiente qui sera nourrie par sonde. Ça parle albumine, calories, apports, protéines… Ça parle dénutrition. Comme moi, selon le Docteur Jude. On met combien de temps à manger normalement avant de ne plus être considéré comme « dénutris » ? C'est quoi la définition de la dénutrition ?

La dénutrition est un état pathologique (maladie), se caractérisant par un apport insuffisant de nutriments, processus adopté par les organismes vivants pour utiliser les aliments afin d'assurer leur croissance, et leurs fonctions vitales. 

Ben dis-donc moi mon corps en ce moment, je lui en apporte des nutriments (il ne sait plus quoi en faire hihi), alors bon je ne pense plus y être... (pour les nouvelle en terme de chiffre, je continue ma petite ascension à mon rythme de croisière !). Il y a des jours avec, des jours sans, mais dans l'ensemble c'est plutôt très bien. 

Ça me fait toujours bizarre d'entendre parler de tout ça autour de moi . Que ce soit dans le cadre du travail et de nos petits vieux dénutris dont il faut prendre soin, ou à l'inverse quand les gens autour de moi (les filles surtout) se mettent au régime et comptent tout. Ça calcule, dans un sens comme dans l'autre. Ça réfléchit. C'est pénible. Moi qui voudrait mettre ma calculatrice intérieure sur le bouton off, je suis cernée. Je suis incollable sur les calories, les protéines, les lipides, les graisses saturées… Je peux faire une formation diététicienne en accélérée, pas besoin de passer de diplôme, il suffit de tomber malade. J'aimerai tellement effacer toutes ces données de mon cerveau. Ne plus savoir qu'un yaourt simple (125g) fait 55 kcal alors qu'un fromage blanc (100g) c'est 80, une grosse pomme 100 à 150, 100g de pâtes : 380 kcal, le pain ? 280 aux 100g… fruits, légumes, féculents, protéines...je vous dis, je sais tout là dessus. Et ce sont des informations bien inutiles, qui polluent le cerveau.

J'essaye d'effacer le mot « calories » de mon cerveau ou du moins de mon vocabulaire et de le remplacer par le mot « plaisir ». Combien de plaisir pour une pomme ? Combien de plaisir pour un Babybel ? Un morceau de comté ? Une glace vanille macadomia (mmmmmh) ? Des pâtes au pesto ? Du melon ? Ensuite, le jeu ne s'arrête pas là. Il faut choisir de mettre dans son assiette le plus élevé ! Nul doute qu'entre le concombre et les raviolis citron/basilic (achetées au marché il y a quelques semaines, auprès d'un petit vendeur italien qui n'aurait pas dormi dans la baignoire… mais chuuuut!), le choix sera vite fait ! Et un truc cool, il n'y a pas de plaisir maximum, on peut augmenter, mettre ce qu'on veut!